ICHMARINE, A 3 km de Tinghir
en direction des Gorges du
Todra
Un peu d’histoire...
TODRHA — LE KSAR D’ICHMARINE. — A sa descente de l’Atlas, l’oued Todrha arrose une oasis de 25 kilomètres environ de longueur.
Resserrée d’abord entre les contreforts de la montagne, cette oasis s’étale après Tinghir dans la dépression qui sépare l’Atlas du Sarhro.
Jusqu’à Tinghir, végétation très belle; souvent trois étages de cultures : dattiers, en dessous figuiers, grenadiers, oliviers, entre les troncs, céréales et légumes. Climat sec, excessif. Tinghir est encore à 1.300 m. d’altitude; il y gèle régulièrement l’hiver, on y voit parfois la neige.
Population dense, très mélangée, en majorité amazigh mais généralement bilingue, groupée dans les ksour de pisé d’apparence déjà citadine. Ici, le cadre de la tribu est depuis longtemps disloqué. L’unité politique est le ksar.
Au Todrha le même champ donne en un an trois récoltes : blé ou orge au printemps, maïs en automne, légumes l’hiver — s’il y a de l’eau dans l’oued. L’eau d’irrigation, toujours insuffisante, est l’objet de règlements sévères.
Naguère on se battait pour elle. L’agriculture — surtout l’arboriculture et le jardinage — est le genre de vie commun, mais beaucoup sont en même temps marchands ou artisans et les plus pauvres émigrent chaque année pendant quelques mois au nord de l’Atlas ou en Algérie. En période de sécheresse, dans le Bas-Todgha, l’émigration affecte les trois quarts des hommes.
Pour beaucoup, Tinghir est juste une étape sur la route de Marrakech à Merzouga, mais à qui décide de s’y arrêter, elle offre un éventail d’activités et de lieux à découvrir.
Le grand souk hebdomadaire, le lundi matin, rassemble une large population : vous y trouvez, entre autres, les produits d’un artisanat local, objets intemporels sortis des mains des forgerons ou des potiers.
Le hammam vous permet de vous approcher de rites et traditions très anciens dans le domaine de l’hygiène, pour quelques dirhams vous découvrez tout le bien-être que procurent ces bains chauds.
Les Gorges du Todra sont sans doute ce qui vous a fait choisir de passer par Tinghir. Il ne faut pas les manquer, elles se trouvent à une dizaine de kilomètres du village d’Ichmarine. Vous pouvez faire un tour dans la palmeraie.
Les amateurs
de la randonnée
A quelque minute de marche du centre du village se trouve une petite oasis que l’on découvre au détour du chemin dans un endroit aride, désertique . Un oued y coule et il fait bon s’y arrêter pour le pique-nique.
Une marche de 3 heures, avec arrêt chez lez Nomades du Plateau, démarre à la sortie des Gorges, et mène par le sentier muletier sur le plateau surplombant celles-ci, pour redescendre dans la palmeraie.
De préférence avec un guide, parcourez la palmeraie, du village d’Ichmarine à la sortie des gorges et callanque de Todgha en passant par la source des poissons sacrés, et allez voir au passage les vieux villages abandonnés bâtis de l’autre côté de l’oued.
Il y a aussi la possibilité de louer un VTT et d’aller, par exemple, vers la montagne.